Vendredi soir, au centre-ville de Thionville, l’enseigne Subway a été retournée et le gérant violenté. Le Tribunal correctionnel vient de condamner un jeune homme de 22 ans, déjà bien connu de la justice.
La bagarre dans le commerce n’est pas passée inaperçue vendredi soir vers 19 heures, au croisement des rues Neuve et du Four banal à Thionville. Le gérant de l’enseigne Subway a été blessé. Deux jeunes hommes ont été interpellés. Le mineur mis en cause sera convoqué devant le Juge des enfants. Le majeur, lui, était présenté hier en comparution immédiate devant le Tribunal correctionnel de Thionville. A la barre, le prévenu âgé de 22 ans ne s’est pas laissé impressionner. Cheveux longs bouclés, jogging, juvénile, il se tient droit et nie tout en bloc.
Du coup, le président du Tribunal reprend une à une les déclarations du gérant, des serveuses du resto rapide, d’un témoin. « J’étais dans mon bureau lorsqu’ils sont entrés », raconte le patron de l’établissement. Selon lui, les deux garçons ont commencé à s’énerver, à retourner du mobilier. Il s’est interposé. Puis il a été pris à parti, jeté au sol, roué de coups et projeté contre la porte vitrée. Les deux employées confirment sa version. Tout comme un homme qui passait par là : il a aperçu les chaises voler et la rixe derrière les grandes fenêtres du magasin. Les images de vidéosurveillance, elles, ne montrent pas grand chose.
Le prévenu admet qu’il a bu ce soir-là. Il se serait contenté de repousser le gérant qui s’en prenait à son copain mineur. « Certes, il y a eu une bagarre mais il faut prendre en compte la responsabilité de chacun dans cette affaire », appuie son avocate Maître Charou ANANDAPPANE. Elle rappelle que les accusations ne portent que sur les déclarations. Elle plaide le parcours chaotique d’un jeune type en souffrance, son ancrage. Le jeune prévenu compte déjà une vingtaine de mentions à son casier (pour des violences notamment). Il écope cette fois de quatre mois de prison ferme, conduit en cellule dès le jugement rendu.
Le restaurant rapide du centre-ville porte les stigmates des dégradations commises, d’après le gérant présent à l’audience. Une partie du mobilier a été abîmée, un portant publicitaire cassé. Le patron s’est vu prescrire deux jours d’incapacité totale de travail suite à la bagarre. Le Tribunal ordonne au prévenu de lui verser 500 Euros de dommages et intérêts au titre de ses préjudices moral et physique.
F.T.
Article en date du 04/12/2018. Photo Julio PELAEZ.